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Objectifs, le magazine de l’A.D.A.P.E.I.- A.M. Numéro 62 / Juin 2013

13

D o s s i e r

De l’amateurisme éclairé

à la professionnalisation bien comprise

I

nitialement, au moment de leur création, les

associations de parents avaient pour objectif

de suppléer les carences des pouvoirs publics

qui, à l’issue du second conflit mondial, devaient

développer des actions innombrables afin de

redresser le pays.

Les associations obtinrent des financements, à charge

pour elles de développer les structures destinées à

accompagner les enfants handicapés mentaux

puis plus tard, les adultes.

Le président d’un conseil d’administration obte-

nait l’autorisation nécessaire et créait un premier

établissement.

Il nommait une direction dont il contrôlait les

actions.

La création de plusieurs établissements a contraint

le conseil d’administration à développer dans un

premier temps le concept de l’administrateur délé-

gué afin de permettre le suivi de la gestion.

Puis dans les années soixante-dix, il s’avéra indis-

pensable de créer une structure centrale à la dispo-

sition du président qui dut s’appuyer sur des pro-

fessionnels pour suivre la gestion des établisse-

ments. Tout d’abord un secrétariat fut à la base de

la constitution des premiers sièges administratifs.

Mais selon la rapidité d’évolution de l’association,

il devint indispensable de recourir aux services de

professionnels spécialisés. Un comptable puis rapi-

dement les premiers directeurs administratifs

firent leur apparition.

L’évolution des contraintes administratives liées à

la constitution des dossiers d’agrément, à la com-

plexification du droit du travail, au développe-

ment des études prospectives et des supports de

communication imposèrent une structuration des

sièges sociaux et administratifs des associations du

secteur social et médico- social sur le schéma de

l’entreprise.

En fait l’entreprise sociale était née et ce, malgré la

difficulté que certains « pionniers » avaient à consi-

dérer que l’association devenait une entreprise.

On peut aujourd’hui légitimement s’interroger sur

la capacité de l’association loi 1901, comme ce fut

le cas pour certains clubs sportifs il y a une ving-

taine d’années, à disposer des capacités à gérer des

entreprises sociales employant plus de 1000 sala-

riés et disposant d’un collectif budgétaire annuel

parfois supérieur à 100 millions d’euros.

C’est ce contexte que l’ADAPEI-AM a affronté tout

au long de ses 55 années d’existence.

Lorsque je suis arrivé au siège social, j’avais

comme collaborateur, un chef comptable et une

dizaine de secrétaires et employés de bureau.

Au fil des années le siège a été renforcé d’abord

qualitativement puis quantitativement.

Dans les années 2000 arriva un directeur des res-

sources humaines.

Dans notre secteur peu d’associations disposaient

d’une telle fonction qui pourtant s’avéra essentiel-

le tant le droit du travail est une spécialité à part

entière devant s’affranchir de l’amateurisme qui la

caractérisait.

Le chef comptable s’était déjà transformé en direc-

teur financier. En effet une parfaite tenue des

comptes n’est pas une fin en soi. Ce service se doit

d’être un pourvoyeur d’informations à destination

de la direction générale qui utilisera les tableaux

de bord comme une aide à la décision.

Aujourd’hui, le contrôleur de gestion s’impose

dans l’entreprise sociale qu’est l’ADAPEI-AM.

La fonction de directeur administratif est aussi

devenue essentielle pour maîtriser les dossiers liés

au patrimoine associatif dans les domaines de la

construction, de l’entretien des locaux, des assu-

rances et de la sécurité notamment.

Un spécialiste en matière de sécurité a été embau-

ché car on ne peut traiter approximativement ces

domaines où la moindre erreur d’appréciation

peut mettre en jeu la vie d’êtres humains.